Grand Débat national sur la Santé organisé le 15 mars 2019

France Assos Santé Paca a eu le plaisir d’organiser dans le cadre du Grand Débat national une rencontre d’échanges sur la thématique de la santé.

« La Santé, notre patrimoine individuel et collectif,
Comment se l’approprier et le défendre ? »

Contenu de l’invitation à la réunion-débat :

« L’union des associations agréées du système de santé – France Assos Santé en Paca souhaite que la voix des usagers en santé soit portée au sein du Grand Débat National. Vous êtes concernés directement par une problématique de santé en tant qu’usager du système de santé, aidant, proche, représentant d’usagers, professionnel ou personne investie dans le domaine, alors, venez prendre la parole ! L’ensemble des réflexions et propositions faites par les citoyens-usagers rencontrés lors de cet événement sera déposé sur le site du Grand Débat. Il est important de faire entendre votre voix ! »

Public attendu :

Cet événement était ouvert au public dans la limite de 40 participants. L’inscription était requise.
15 personnes se sont inscrites et 15 personnes ont participé à cette réunion.
Une feuille d’émargement a été réalisée, mais le compte-rendu a été anonymisé.

Comment la réunion s’est-elle passée ?

Cette réunion s’est déroulée dans une ambiance agréable le vendredi 15 mars 2019 de 14h à 15h30 à la Maison de la vie Associative d’Aix en Provence. L’organisateur/animateur, France Assos Santé Paca, a introduit le débat en rappelant le sujet, les objectifs et le cadre des échanges. Les constats et les propositions étaient nombreux et constructifs.

Quels ont été les constats ou les diagnostics exprimés sur le thème du débat ?

La Santé a été trop peu évoquée dans le grand débat.
La Santé n’est pas suffisamment prise en compte dans les politiques publiques.
La vision de la Santé est trop sanitaire en France : la prévention et le médico-social ont leur place !
Les lobbies pharmaceutiques et les lobbies de produits chimiques sur l’environnement ont un poids trop important.
La médecine de ville ne travaille pas suffisamment de manière collective.
Le service public en santé se réduit d’année en année (privatisation de nombreux établissements sanitaires).
Les droits des usagers du système de santé ne sont pas suffisamment respectés : importance de les faire respecter pour éviter les discriminations.

Quelles sont les propositions qui ont émergées des discussions ?

– 15 propositions ont été mentionnées pour mieux vivre avec le diabète, elles sont issues d’un an de travail lors d’États Généraux sur le sujet ;
– Plus de moyens financiers sur la prévention, pour plus d’actions concrètes de terrain en proximité, aller vers une prévention plus ciblée, et ne pas limiter la prévention à des conseils ou de l’information orale ;
– Les usagers sont guidés par des professionnels de la Santé (sanitaire, prévention, médico-social) mais ils doivent co-agir (alliance thérapeutique, éducation thérapeutique et l’auto-surveillance sont à développer et à encourager) ;
– Les injonctions en santé (prévention et soin) marchent peu, il faut une adhésion de la personne concernée et pour cela il faut impliquer les personnes ;
– Plus de moyens financiers sur le médico-social ;
– Lutter contre les inégalités d’accès aux soins ;
– Promouvoir la santé dans les politiques publiques et particulièrement locales : à chaque fois qu’une politique publique se met en place, il faut que l’axe santé soit prédominant ;
– Besoin d’une politique municipale de santé. Décentraliser la santé auprès des collectivités territoriales. Les responsables des CT devraient s’approprier les politiques de santé ;
– Les médecins libéraux doivent s’impliquer collectivement dans des actions touchant à la santé publique ;
– Développer le travail collectif des médecins libéraux : maisons de santé, cabinet de groupe pour moins d’isolement, plus de proximité, relais sur les interventions à domicile ;
– Proposer plus de maisons de santé et sécuriser les financements de celles-ci ;
– Apprendre à tous, les gestes de 1 ers secours, utilisation du défibrillateur et également le repérage précoce et interventions brèves sur les situations de crise en santé mentale ;
– Développer une politique financière plus large que le remboursement des médicaments (activités de loisirs, activités de sport adapté, équilibre alimentaire …qui contribuent à la Santé) ;
– Les CPTS (Communautés professionnelles de territoire de santé) doivent avoir un financement pérenne, et pas seulement pour « lancer la machine » ;
– Mieux faire connaître les pathologies psychiatriques et faire la part des choses entre réalité et fantasme ;
– Développer les interventions à domicile en santé mentale et notamment le RPIB sur les troubles psychiques et la prévention/gestion des situations de crises, et davantage former les professionnels à ce type d’interventions ;
– Développer les équipes mobiles spécialisées ;
– Les personnes âgées ayant des troubles cognitifs sont souvent exclus d’EHPAD : nécessité d’y être plus attentifs, d’avoir un esprit d’inclusion au sein de la cité, développer la prévention par l’intergénérationnelle et l’habitat intergénérationnel, plus d’appartements thérapeutiques, diversifier les offres, mettre en évidence les différentes expériences/choix à la carte, et que l’argent ne soit pas un frein ;
– Favoriser l’accès au logement des plus fragiles : personnes âgées ayant un handicap ou un troubles psychiques.

Des avis divers, voire opposé se sont-ils exprimés ?

Il n’y a pas eu d’avis opposés, il y a eu des complémentarités dans les propositions avancées.

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